La démarche d’acceptabilité sociale se décompose en plusieurs phases, soit la phase de recherche et de consultation préalable, la phase d’information, d’évaluation et de consultation, la phase de réalisation et la phase d’exploitation. Pour certains projets d’une durée de vie limitée, une phase supplémentaire s’ajoute et doit être prise en compte dès la conception du projet ; il s’agit de la fermeture et l’après-projet. Idéalement, chacune de ces phases devrait intégrer plusieurs des pratiques exemplaires pré- sentées dans ce guide, lesquelles visent essentiellement à faciliter l’intégration harmonieuse du projet dans la communauté en favorisant sa «co-construction» avec les parties prenantes. Ces pratiques exemplaires sont évolutives et doivent tenir compte du contexte dans lequel elles s’inscrivent. Rappelons l’importance de questionner la pertinence du projet, particulièrement aux deux premières phases de la démarche. Dans les cas où une opposition forte et irréconciliable se manifestait, il sera préférable de se retirer honorablement, avant que les travaux ne débutent sur le terrain. Un promoteur qui adopte véritablement une ouverture d’esprit face aux préoccupations des parties prenantes et qui recherche le consentement libre et éclairé des communautés envisagera la possibilité de retirer son projet, quitte à le présenter dans un autre milieu auquel il sera mieux adapté. Comme le veut l’adage : «le bon projet dans le bon milieu». Cette phase vise à comprendre le contexte dans lequel l’entreprise souhaite implanter son projet et à débuter son dialogue avec les parties prenantes. En collaboration avec la communauté, elle permet d’évaluer préalablement la faisabilité et les risques du projet et de bien cibler les futures interventions en s’inspirant des meilleures pratiques mises en oeuvre dans le cadre de projets semblables. Il convient donc, à cette étape, de déterminer si le projet s’oppose aux valeurs ou préoccupations du milieu, lesquelles peuvent varier considérablement d’une communauté à une autre et d’une partie prenante à une autre, tant à l’échelle individuelle que collective.